Protéger les victimes de violence conjugales est une mission d’intérêt général, elle ne saurait être soumise à une logique de marché.

(Paris, le 17 novembre 2020) - Alors que la lutte contre les violences conjugales est officiellement au cœur des préoccupations du gouvernement, veut soumettre la Fédération nationale Solidarités femmes (FNSF) à la concurrence pourla ligne nationale d’écoute, le 3919. Ce projet présente un risque majeur de détérioration d’une écoute engagée pour des dizaines de milliers de femmes victimes soutenues, conseillées et orientées chaque année, chiffre en hausse de 192% sur le premier semestre 2020.

Solidarité Femmes, fédération de 73 associations présentes dans toute la France, et ses partenaires signataires de ce communiqué, demandent au gouvernement de renoncer au passage en « marché public » et de renforcer son soutien à la FNSF pour permettre le passage à une écoute 24h/24, 7j/7.

Les violences faites aux femmes ont été inscrites comme grande cause du quinquennat. Le Président de la République, lors du lancement du Grenelle, le 3 septembre 2019, a rendu visite à l’équipe des écoutantes du numéro national créé et porté par Solidarité Femmes depuis près de 30 ans avec en appui 12 associations nationales de défense des droits des femmes À l’issue de ce Grenelle, le gouvernement a répondu positivement à la demande - formulée à plusieurs reprises par la FNSF - d’ouvrir ce service 24h/24.

Mais le gouvernement, à travers les annonces de Marlène Schiappa puis d’Elisabeth Moreno, actuelle ministre déléguée chargée de l’Égalité femmes-hommes, a décidé de mettre en concurrence le réseau qui gère le 3919, via la création d’un marché public.

La lutte contre les violences et la protection des femmes est une cause d’intérêt général et non une activité marchande à laquelle on peut appliquer les lois du marché.

Voir le  Communique de presse que REFH  soutient
Une tribune est publiée aujourd’hui 17 novembre 2020 dans le Monde :  « Mettre en concurrence le 3919, c’est prendre le risque de faire vaciller un réseau national d’associations de terrain et de leurs partenaires »