Ed. Seuil, traduction dans la collection Points, 2016, 205 pages.

 Une jeune journaliste américaine  intrépide fait le tour du monde en 72 jours en 1889 pour réussir mieux que le héros fictif de Jules Verne, Phileas Fogg qui avait fait le tour du monde en 80 jours.

  

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Elisabeth Jane Cochrane dite  Nellie est née en  1864  en Pennsylvanie (elle meurt en 1922). C’est une figure légendaire de la presse américaine.

A la suite d’un pari, le journal où travaille Nellie, le « New York World »  réalise  une opération publicitaire en l’envoyant faire le tour du monde par les moyens les plus rapides de l’époque. En 1889,  Elle fit plus de 40 000 Km  en sillonnant les continents et les mers.

Le journal ouvre un pari pour les lecteurs, suivre les périples de Nellie qui adresse des télégrammes à chaque étape et  deviner à la seconde près en combien de temps Nellie bouclerait ce tour du monde : en fait elle réussit à achever son voyage en 72 jours, 6 heures, 11 minutes et 14 secondes.  Nellie a publié à son retour un récit complet (1890).

Sa conviction de journaliste est « Il me suffit de penser que rien n’est impossible à qui s’en donne la peine pour me donner du courage ! ».

Nellie relate avec simplicité son périple tant en paquebot qu’en chemin de fer de New-York  vers Southampton, puis Londres, Calais  et de là vers Brindisi, Alexandrie, Suez, Aden, Colombo,  en Chine britannique, à Canton, puis au le Japon (Yokohama), la traversée du Pacifique jusqu’à  San Francisco suivie de la traversée en chemin de fer  du continent américain et le retour à New-York.

Bon nombre de remarques montrent qu’il n’était pas simple à cette époque d’être une jeune femme journaliste, mais Nellie garde toujours humour, courage et sang-froid. Son œil  est  bien exercé à observer tous les aspects sociaux dans les sites traversés, même si le rythme effréné du voyage ne lui laisse pas le temps d’approfondir ses sujets.