La mobilisation des féministes a payé : le Sénat a voté pour l’adoption du projet de loi constitutionnelle visant à
inscrire la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution.
Communiqué de presse du Haut Conseil à l'égalité.
Historique ! Le Sénat vote pour l’inscription de l’IVG dans la Constitution
28 février 2024
"Ouvrant la voie à une adoption définitive par le Congrès, les sénateurs et sénatrices ont voté pour l’adoption du projet de loi constitutionnelle visant à inscrire la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution. Une immense victoire pour les droits des femmes et un moment historique qui fait de la France un exemple pour le monde.
Le HCE réclamait cette avancée depuis la décision de la Cour suprême d’abroger l’arrêt Roe vs Wade en juin 2022. Faire du droit à l’avortement un droit fondamental garantit la pérennité du droit des femmes à disposer de leur corps.
L’issue heureuse de ce vote est le fruit d’une formidable mobilisation politique, associative et citoyenne. Dans un contexte international tendu, où la menace des courants réactionnaires se diffuse, la France envoie un message fort face au recul des droits des femmes dans de nombreux pays, y compris en Europe."
Voir le COMMUNIQUE DE PRESSE de la CLEF dont REFH est membre.
Quelque autres réactions
La Ligue du droit international des femmes insiste sur ce caractère exemplaire pour d'autres pays, car la France est le premier pays à constitutionnaliser l'IVG.
"L’étape suivante, plus personne n’en doute, sera l’adoption par le Congrès.
Ce moment est historique à plusieurs titres, d’abord parce qu’il est le résultat d’un long combat des féministes, ensuite parce que la France sera la première nation au monde à inscrire ce droit fondamental dans sa Constitution.
Ce message envoyé au-delà de nos frontières s’adresse ainsi aux pays qui n’ont toujours pas reconnu la liberté des femmes à disposer de leur corps, et à ceux qui l’avaient reconnu mais qui aujourd’hui la remettent en cause.
Ce message s’adresse également à l’Union Européenne, qui dans sa Charte des Droits Fondamentaux n’a pas inclus la liberté de recourir à l’IVG. Les prochaines élections européennes doivent être l’occasion de voter pour une majorité en faveur d’une évolution de ce texte."