Pour une éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle ( EVARS) colloque organisé par la Délégation aux Droits des femmes
Colloque- mardi 4 mars 2025 à l’Assemblée Nationale
Le ministère de l’ Education Nationale met en place à l’échelle de toutes les académies , le programme EVARS (Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle). REFH était présente au colloque organisé par la Délégation aux droits des femmes.
* Introduction- Mme Véronique Riotton ( présidente de la DDF de l’Assemblée Nationale) et Mme Dominique Vérien (présidente de la DDF au Sénat) ont pris la parole pour exposer les objectifs.
Depuis la loi du 4 juillet 2001 l’EVARS en milieu scolaire est une obligation légale à raison d’au moins trois séances annuelles dans les écoles primaires, collèges et lycées. Dans la réalité 80% des élèves dans les académies ne reçoivent pas cet enseignement!
EVARS est un pilier pour la culture de l’égalité , une priorité pour la santé publique en France, un enseignement qui associe trois champs de connaissances et de compétences (Champ biologique, champ psycho-émotionnel, champ juridique et social).
Le programme EVARS est progressif, il est co-construit. Il va se déployer selon de nouvelles formations.Les parents d’élèves seront informés du contenu. Des outils pédagogiques seront mis à la disposition des personnels enseignants et des équipes de direction.
* La parole a ensuite été donnée à quelques collégiens et collégiennes et lycéens et lycéennes encadré.es par leurs professeur.e.s sur le thème «entreprendre pour apprendre» et sur les enjeux de l’EVARS. Ils/elles ont exposé quelques témoignages concrets issus de leurs établissements et ont formulé quelques suggestions.
* Une première table ronde a présenté l’EVARS comme un outil de prévention des violences et de promotion d’une culture du respect et de l’égalité . Mme Najat Vallaud-Belkacem ancienne ministre de l’E-N a pris la parole pour relater les difficultés et les échecs de la mise en place des ABCD de l’égalité en 2014. Mme Claire Bey (DGESCO/ bureau santé) a souligné les enjeux sanitaires du projet (face au déclin de l’utilisation des moyens de contraception, et face à l’essor chez les adolescent.e. s des maladies sexuellement transmissibles). D’autres témoignages ont montré l’approche, de journalistes, professeur.es des écoles, sportives ( à propos des abus sexuels des coachs), parents dans des associations
La deuxième table ronde présentait l’EVARS comme un enjeu de santé publique. Des témoignages ont été donnés par la co-rapporteure de l’avis du Conseil Economique et social, par l’infirmière en charge du syndicat SNICS-FSU, par une personnalité du plaidoyer Sidaction et par la présidente du Planning familial .
La clôture et les conclusions ont été présentées par Mme Elisabeth Borne, Ministre de l’E-N . Cette dernière a insisté sur les enjeux sociétaux par rapport aux violences dans la sphère familiale. Elle a insisté sur le fait que les contenus de l’EVARS seraient adaptés à l’âge des enfants et adolescents concernés et que le travail des équipes éducatives dans les établissements scolaires se feraient en relation avec l’information à donner aux familles. Des référent.es académiques vont être formé.es et un dispositif d’accompagnement de protection des professeur.e.s sera mis en place pour éviter toute pression ou menace à leur égard. Mme Aurore Berger, ministre déléguée, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a ensuite insisté sur les dangers qui menacent les enfants et sur la culture du silence et de l’omerta qu’il convient de rompre sur les sujets de violence, d’inceste , de viol. Il y a urgence à agir pour les enfants et adolescents victimes, c’est le devoir de l’école républicaine de leur accorder l’épanouissement dans la vie en société.
consulter le site https://www.education.gouv.fr/bo/2025/Hebdo6/MENE2503565C
Le Magazine 50-50 publie un article au sujet de l'éducation à la sexualité po les ados et du programme EVARS qui doit être mis en oeuvre par l'Ed Nationale dès la rentrée 2025 éd. Nationale de l'école primaire au lycée ( avec des étapes et des contenus adaptés aux âges)
Des enfants et des ados sont en danger par ignorance et/ ou du fait de l'attitude d'adultes, de déviances etc ...
Pourquoi, encore en 2025, aborder la reproduction et les changements pubertaires à l’école crispent l’opinion publique ?
UN colloque EVARS a été organisé sur le sujet par la Délégation aux droits des femmes de l' Assemblée nationale le 7 mars.
L'université de Nantes organise le 4 décembre 2024 un événement ssur le Centenaire de l'égalité des filles et garçons devant le baccalauréat.
4 décembre de 14h à 19h
Voir l'affiche d'annonce
Les premiers débats sur l’introduction de l’éducation sexuelle à l’école ont eu lieu au début du XXe siècle. Cent ans plus tard, l’éducation à la sexualité demeure une « question socialement vive ». Son institutionnalisation ne s’est pas opérée sans controverses. Ses partisans ont régulièrement mis en avant la protection d’une jeunesse qu’il faudrait « responsabiliser ». Mais ses détracteurs redoutent qu’elle ne soit intrinsèquement perverse ; elle pourrait choquer les esprits non préparés. Faut-il faire intervenir d’autres institutions ? Voire faire confiance aux familles ? Toutefois l’éducation à la sexualité dans le cadre scolaire peut permettre aux élèves d’adopter une posture réflexive sur les représentations dont ils ont été imprégnés. Au croisement de l’éducation à la santé et de l’éducation à la citoyenneté, l’éducation à la sexualité participe désormais de la politique d’égalité entre les sexes. Il importe toutefois de savoir quelles déclinaisons académiques lui sont données et comment les personnels d’éducation, et notamment les enseignants, s’en emparent.
Dans la lignée des études de REFH sur l’invisibilité des femmes dans les livres scolaires (discipline histoire) le Centre Hubertine Auclert nous propose une nouvelle étude sur L’égalité femmes-hommes dans les manuels scolaires (discipline : enseignement moral et civique).