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Chaque jour davantage les menaces sur la science et la recherche obscurcissent l’avenir. Ce sont, depuis l’investiture de Donald Trump aux Etats-Unis et l’attelage qu’il a formé avec l’entrepreneur libertarien Elon Musk, des attaques sans précédent sur la liberté académique et scientifique. Des coupes budgétaires brutales, des licenciements abusifs et l’abandon soudain et injustifié de thèmes jugés sans importance pour l’intérêt qu’ils défendent : les gains financiers d’abord. Ce sont aussi des opinions présentées comme des faits ; la diffusion de fausses informations, la promotion de thèses anti scientifiques et la négation de problèmes bien documentés comme le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité. Plus largement, en occident ces nouveaux obscurantismes se doublent de problèmes récurrents : les filières scientifiques sont désertées par les filles et les disparités persistent aux niveaux les plus élevés de la recherche et de l’innovation. Le niveau des salaires n’est guère attractif et l’avenir des doctorants est incertain. Si l’opinion public conserve une bonne opinion de la science, dans la société les croyances les plus diverses sont en progression et le personnel politique, lui-même, ne place pas la culture scientifique au rang de priorité nationale. Que peuvent les académies, comme celle des sciences qui vient d’élire comme membres, pour la première fois depuis sa création en 1666, une majorité de femmes ? Dont une nouvelle présidente, astrophysicienne, familière des structures dans l’Univers, de la physique des galaxies et du rôle joué par la matière noire et l’énergie sombre dans l’architecture et l’évolution du cosmos. Alors qu’une révolution de l’astrophysique et de la cosmologie bouleverse la vision de l’évolution du monde depuis le Big Bang, que de nouveaux satellites et télescopes ouvrent des pistes dans tous les sens, il est plus que jamais utile de rappeler les liens entre la recherche et la société, la connaissance et perception empathique du monde. Un gage essentiel de liberté. L’invitée : Françoise Combes est présidente de l’Académie des sciences, astrophysicienne à l’Observatoire de Paris, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Galaxies et Cosmologie depuis 2014. Ses activités de recherche sont consacrées à la formation et à l’évolution des galaxies, dans un contexte cosmologique. Elle a reçu la médaille d’or 2020 du CNRS ainsi que le prix international Pour les Femmes et la Science L’Oréal-Unesco 2021.
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