La maison d'édition, qui publie notamment le Bescherelle, a diffusé au mois de mars dernier ce premier manuel d'Histoire pour élèves du CE2 en 'écriture inclusive', un mode d'écriture qui féminise les mots en plaçant, entre des points, la terminaison du féminin.

 

L'éditeur indique en page de garde avoir voulu suivre les recommandations du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE).

"Les représentations auxquelles les citoyen.ne.s sont constamment exposé.e.s renforcent les stéréotypes de sexe et les inégalités entre les femmes et les hommes", souligne l'institution dans un guide publié en 2015. Des stéréotypes qui passent aussi par le langage: la prédominance du masculin dans la grammaire contribuerait, selon les partisans de l'écriture inclusive, à renforcer les visions inégalitaires des genres.

 

«L’idée de l’écriture inclusive est de redonner de la place au féminin, de s’affranchir du masculin générique, neutre, qui est englobant», explique Raphaël Haddad

 

Le HCE recommande donc d'adapter en conséquence la communication des organismes publics. Cela passe par la féminisation des fonctions, la parité des représentations, l'usage du féminin et du masculin quand les deux sont concernés...

 

Ce lundi 25 septembre, le HCE se félicitait sur Twitter de l'initiative, présentée comme un "exemple pour une écriture inclusive et une éducation égalitaire".

 

Eliane Viennot, professeure de littérature à l'université de Saint-Etienne et auteure de l'ouvrage "Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin!" : "  "Nous voulons vraiment l'égalité, nous devons nous débarrasser autant que possible des travers légués par des siècles où seuls les hommes maniaient la parole publique, et le faisaient à leur avantage", considère cette femme de lettres,  et signataire d'une tribune publiée début septembre sur le site de France Info.

 

Voir l'article du Huffington Post

 

Ce livre n'est pas sans susciter la controverse ! de ceux qui ne peuvent supporter cette atteinte à la domination masculine.