Organisé par Regards de Femmes, dont MIchèle Vianès est la présidente a organisé un Colloque à Genève sur Parité, état civil et Recommandation générale 40 de la CEDEF/CEDAW leviers transformateurs des politiques publiques.
Il a réuni 274 personnes, provenant de 22 pays de 4 continents, parmi lesquelles 53 étudiantes et étudiants de collèges, lycées et universités ainsi que plusieurs stagiaires d’institutions et représentations permanentes de l’Office des Nations Unies à Genève.
Voici quelques extraits de l'introduction et des remarques concusives de Michèle Vianès.
A l’approche de Pékin+30 en 2025, une stratégie pertinente a été établie par le Comité Cedef/Cedaw avec sa recommandation générale 40.
La Recommandation générale 40 fournit des lignes directrices sur les mesures législatives politiques programmatiques pertinentes pour assurer la mise en œuvre des obligations des États en matière de représentation égale et inclusive des femmes et des hommes.
Là où les décisions se prennent les femmes doivent être présentes. Il n’est plus question de définir des politiques pour les femmes, mais avec les femmes, présentes et décisionnelles à la table des négociations.
C’est une réponse structurelle face aux mutations stratégiques du monde d’aujourd’hui, qu’il s’agisse des changements climatiques, des migrations, de la transition numérique, des crises sanitaires, des conflits, de l’insécurité ou encore des extrémismes politiques et religieux.
La possession de documents d’identité nationaux, être déclaré à l’état civil, est le préalable à l’accès aux droits humains fondamentaux
Une première table ronde avait pour objet la parité au cœur de la prise de décision dans les domaines juridiques, économique et financiers, la deuxième portait sur la parité politique, levier transformateur des politiques publiques favorables à l’égalité des sexes et la troisième sur les politiques publiques d’éducation facilitant l’accès des filles à toutes les fonctions et métiers selon leurs aptitudes et gouts.
Remarques conclusives
Malgré des avancées conséquentes, les systèmes de prise de décisions sont toujours marqués par le patriarcat. Les préjugés sexistes sont un état d'esprit encore trop répandu. Ils imprègnent de nombreux aspects de la culture de l’égalité.
ONU Femmes estime que l'égalité des sexes au niveau des plus hautes fonctions du pouvoir ne serait pas atteinte avant 130 ans.
Il est nécessaire que soient soulignés les avantages, pour toute la société, d’une représentation égale et inclusive des femmes dans les systèmes de prise de décisions. Il est temps de prendre des mesures concrètes pour changer les systèmes et structures discriminatoires,
Assurer une représentation égale est plus qu'une obligation légale ; aucun contrat social significatif n'est possible sans la représentation des femmes et des filles, pas de gouvernance démocratique sans les femmes (colloques internationaux organisés par Regards de Femmes à Sciences Po Lyon en 2011 et à l’ONU Genève en 2014).
La représentation égale et inclusive des femmes dans les systèmes de décision s’inscrit dans l’universalité des droits et dans la réponse aux enjeux de notre temps.
Le moment est venu de faire de l’égale représentation des femmes et des hommes dans les systèmes de décision un principe d’organisation et pas seulement un objectif.
Et d’en faire également une réponse structurelle face aux mutations stratégiques du monde d’aujourd’hui, qu’il s’agisse des changements climatiques, des migrations, de la transition numérique, des crises sanitaires, des conflits, de l’insécurité, ou encore de l’extrémisme politique ou religieux.