REFH se réjouit que l'omerta générale (sociale, politique, policière, juridique, culturelle, etc.) sur les violences et agressions sexuelles que nous dénonçons avec vigueur depuis des années, avec les associations spécialisées, soit enfin en train de voler en éclat, que la parole se libère dans le monde, que les tabous tombent révélant l'ampleur du harcèlement sexuel dans de multiples lieux et milieux : média, politique, entreprises, enseignement supérieur, arts, sports...
Voir un historique de l'affaire Weinstein et de ses conséquences
Plusieurs articles à consulter parus dans la presse :
Irène Théry : « Nous sommes si nombreuses que c’en est impressionnant » 21 octobre dans le Monde
Françoise Héritier :« Il faut anéantir l’idée d’un désir masculin irrépressible » 4 novembre dans Le Monde
Mais, attention, une fois retombé le soufflé médiatique, pour éviter que des femmes se retrouvent seules, face aux pesanteurs du Système..., il faut que les associations s'organisent pour continuer à alerter et veiller à l'application de la loi annoncée par Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Appel de l'association Osez le féminisme ! pour le 25 novembre
"123 femmes ont été victimes de féminicide en 2016. La parole se libère en 2017 concernant le harcèlement sexuel. Dans les deux cas, il s’agit de violences masculines « clé de voûte du système patriarcal ».
L'association Osez le féminisme ! souhaite que la libération de la parole des femmes débouche sur des avancées concrètes : des formations obligatoires pour tou·te·s les professionnel·le·s, des moyens pour les associations à qui l’État sous-traite l’accompagnement des victimes, des places d’hébergement, et, des actions de prévention au sein de l’Éducation nationale. La classe politique doit réagir.
OLF ! appelle à une grande mobilisation le 25 novembre 2017, journée mondiale de luttes pour l’élimination des violences faites aux femmes."
En lien avec le harcèlement sexuel, on relira avec intérêt les fondamentaux de la pensée du viol,
Deux livres ont récemment eu pour titre « le droit de cuissage », celui de Marie-Victoire Louis (1), et celui d'Alain Boureau (2). L'un cherche à montrer le réel d'un fait historique, l'autre veut démonter la fabrication d'un mythe. De cette opposition dans la pratique de l'écriture de l'histoire, je déduis quelques questions, à mes yeux essentielles à l'histoire des sexes."
(2) Alain Boureau, Le Droit de cuissage, la fabrication d'un mythe, XIIIe-XXe siècle, Albin Michel, 1995