11 juin 2020
Les Etats sont confrontés à une crise sans précédent qui incite fortement à repenser les systèmes en place, les façons de consommer et de produire mais aussi notre projet de société. Comme le Haut Conseil à l’égalité l’indiquait notamment dans sa Vigilance Egalité n°3, cette période a mis en exergue les inégalités entre les femmes et les hommes et appelle une action publique forte.
Alors que l’Etat a consacré, à ce jour, 460 milliards d’euros à des mesures de soutien de l’activité économique du pays, dépenses budgétaires directes pour une part, mais surtout des mesures de trésorerie sous forme de report de charges et de prêts garantis, ainsi qu’à des aides aux personnes particulièrement affectées par la crise, le HCE appelle les dirigeants publics de notre pays à la mise en œuvre du principe d’éga-conditionnalité, promu par le HCE depuis 2016. Il s’agit de conditionner l’attribution des fonds publics ou des autorisations administratives au respect de règles paritaires ou d’actions pour l’égalité entre les femmes et les hommes[1], moyen essentiel pour faire de cette égalité un principe directeur de notre vie en société et donner une réalité forte à la grande cause du quinquennat.
L’enjeu est bien d’aborder la question de l’égalité dès l’amont des décisions économiques des pouvoirs publics et non pas seulement en traitant, en aval, les conséquences des inégalités installées, comme cela a été le cas jusqu’alors, dans le monde d’avant l’épidémie de Covid 19.