Elisavet Moutzan-Martinengou, Autobiographie. Mémoires d’une recluse, éd. Cambourakis, 62 rue du Faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris, 2022. Traduction du grec par Lucile Arnoux-Farnoux (et postface).
Elisavet Moutzan (1801-1832) est une figure singulière de la littérature grecque du XIXème siècle. C’est la première fois que cet ouvrage autobiographique est traduit en français. La traductrice explique qu’Elisavet a connu un destin tragique et qu’à son époque personne parmi ses proches ne s’est soucié de prendre soin de ses écrits, soit une trentaine d’œuvres dont une majorité de pièces de théâtre.
Son autobiographie a été publiée partiellement en grec, par son fils, une cinquantaine d’années après sa disparition. Le texte a été amputé volontairement semble-t-il, de passages qui avaient trait à l’histoire de sa famille.
La voix d’une jeune femme de 1830 émerge du silence qui lui fut imposé durant son existence. Cette recluse aspirait à la connaissance et plaçait ses espoirs dans les écrits qu’elle voulait transmettre. La situation des femmes dans la société grecque et le mode de vie qui leur était imposé les maintenaient dans la solitude et à l’écart de la vie publique et des activités réservées aux hommes.