Compte rendu de lecture par Catherine Chadefaud,
secrétaire générale de REFH
mai 2023
BD Gisèle HALIMI, une farouche liberté 2022
Cet ouvrage a été rédigé d’après les échanges et interviews de Gisèle Halimi avec la journaliste au Monde, Annick Cojean.
Avocate, défendant les révoltés tunisiens lors de l'indépendance, en 1971, elle prépare le Manifeste des femmes qui déclarent avoir avorté alors que la loi française l’interdit.
Extraits :
"Elle accepte de prendre la défense de Claire Chevalier, jeune lycéenne violée et qui, avec l’aide de sa mère, a trouvé un moyen d’avorter clandestinement. C’est désormais un procès à tournure politique qui se déroule à Bobigny en 1971. L’objet pour Gisèle Halimi est de dénoncer une loi obsolète et injuste envers les femmes.
A l’issue du procès de Bobigny, Claire Chevalier est relaxée. Sa mère et l’avorteuse furent condamnées à de faibles peines avec sursis.
Par la suite le contexte des élections présidentielles en 1974 amena Simone Veil au gouvernement comme ministre de la santé et au vote de la loi relative à l’IVG. L’amitié rapprocha Gisèle Halimi de la ministre."
En 1978, " Gisèle Halimi fut sollicitée pour prendre la défense de deux jeunes touristes belges lesbiennes qui avaient été sauvagement agressées dans une calanque de Marseille. Elles avaient été battues et violées par trois hommes.... Elle gagne ce procès.
Peu après, une proposition de loi fut déposée au Sénat, celle de décembre 1980, qui donne pour la première fois en France une définition du viol pour une plus juste répression de ce crime.