Les 9 et 10 mai 2019 s'est tenue la réunion des ministres dédiée à l’égalité entre les femmes et les hommes dans le cadre de la préparation du G7 organisé à Biarritz en juin prochain. Les violences sexuelles subies par les femmes constituent la manifestation la plus aiguë de l’inégalité femme homme.
"Faire de l'égalité femmes-hommes une grande cause mondiale", voilà l'ambition de la France, qui a rallié à cette cause les membres du G7 femmes, réuni le 10 mai dernier à Paris. La mission du Conseil consultatif à l'égalité femmes-hommes dont les recommandations seront au menu du G7, fin août à Biarritz mettre en commun toutes les lois existantes pour les droits des femmes dans le monde, en sélectionnant celles qui fonctionnent pour en tirer un modèle ? Premier acte de la "diplomatie féministe", concept porté par Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes.
Autour de la table : les ministres chargés de ces questions dans les sept pays membres : Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni. Ils sont rejoints par les représentants de 6 autres pays : Argentine, Burkina-Faso, Nouvelle-Zélande, Norvège, Rwanda, Tunisie. Au menu, plusieurs axes : la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, l'accès à l'éducation des filles et l'émancipation économique des femmes.
Il comprend 35 membres, représentants d'associations et d'organisations féministes ou humanitaires, expert.e.s, et des personnalités publiques, du monde artistique, de l'entreprise ou des médias, engagées pour ces mêmes causes. Un Conseil majoritairement féminin, mais présidé par le duo composé des deux Prix Nobel de la Paix 2018, Nadia Murad et Denis Mukwege.
Extraits de l'article des Terriennes sur TV Monde
Message de Michèle Vianès et Regards de femmes
"Le temps passe, les inégalités persistent. « Les progrès sont inégaux, insuffisants et susceptibles de reculer » a déclaré Phumzille Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU Femmes, lors de l’ouverture de la Commission de la Condition des Femmes à l’ONU New York, le 11 mars 2019.
Regards de femmes, membre de la coalition Women7, sera présente au sommet Women 7 (W7) à l’UNESCO à Paris le 9 mai. Lors de tables rondes et d’échanges, des féministes du monde entier demanderont aux responsables politiques de s’engager pour un G7 véritablement féministe http://www.feministscount.org
Pour que le G7 2019 adopte une position et des politiques vraiment féministes, pour l’égalité effective en droits, devoirs et dignité des femmes et des hommes partout dans le monde, des leviers prioritaires doivent être activés :
- L’évolution vers une participation pleine et effective des femmes et des filles aux instances de décision économiques, familiales, politiques et sociales,
- L’augmentation des ressources financières allouées aux associations et ONG féministes qui à tous les niveaux (local, national, international) ont la légitimité et l’expertise de terrain pour porter des initiatives qui ont un impact concret pour les droits des femmes et des filles.
- A l’issue des tables rondes, les recommandations du W7 seront remises à la Secrétaire d’État auprès du Premier Ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, en présence de Ministres en charge de l’égalité femmes-hommes du G7, en réunion à Paris.
Les recommandations s’articuleront autour des priorités suivantes :
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Mettre en œuvre des politiques publiques nationales féministes et une politique étrangère composée d’une diplomatie et d’une Aide Publique au Développement féministes,
- Soutenir l’émancipation des adolescentes, notamment en matière de santé, d'éducation et de lutte contre les violences,
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Promouvoir l’autonomisation économique des femmes et l’accès à un travail décent pour toutes,
- Adopter des cadres de redevabilité* pour l’ensemble des engagements du G7 relatifs à l’égalité de genre.
* redevabilité : cela voudrait dire que, en matière de politiques publiques féministes, les femmes sont redevables aux décideurs et aux gestionnaires du secteur public. Mais que ceux-ci sont également redevables envers les contribuables et les citoyen·nes dans la mesure où ils doivent rendre compte de leurs politiques. C'est une sorte de contrat mutuel.
Des recommandations détaillées seront également développées et remises pour chaque réunion interministérielle préparatoire au G7. Les droits des femmes concernent tous les domaines."