Cette année, le G7 est présidé par la France.
Emmanuel Macron, à la suite du Canada l'an dernier, a décidé de faire un G7 féministe.
Très peu d'associations féministes sont présentes dans le Conseil consultatif pour l'égalité entre les femmes et les hommes du G7, ce qui jette le trouble parmi les associations engagées dans la lutte pour l'égalité, qui ne sont guère écoutées. La CLEF, dont REFH est membre, avait posé sa candidature qui n'a pas été retenue.
Voir le bilan fait par Adéquations en général et tout particulièrement dans le domaine de l’égalité femmes-hommes. Retrouvez leurs analyses, les textes officiels issus du G7, les réactions d’organisations de la société civile :
==> www.adequations.org/spip.php?article2549
A chaque G7, son contre-Sommet des mouvements sociaux, syndicats, associations. Et la journée « Le féminisme pour changer de cap », animée notamment par Adéquations, avec de nombreux partenaires, a remporté un vif succès. Rapide compte-rendu :
==> www.adequations.org/spip.php?article2547
C’est une occasion de rappeler la « Contribution pour une transition écologique, sociale et féministe », qui reste ouverte à la signatures des organisations de la société civile :
==> www.adequations.org/spip.php?article2541
Et le point de vue d’Adéquations sur l’écoféminisme :
==> www.adequations.org/spip.php?article2515
Le mouvement Women 7 (W7), créé il y a trois ans pendant le G7 italien est reconnu par les pays du G7, il regroupe une centaine d’associations à travers le monde. L’objectif ? S’assurer que les États prennent des engagements financiers et politiques pour les droits des femmes et des filles lors du G7 2019 et au-delà. Il est cette année piloté par CARE France et Equilibres et Population (Equipop), deux associations humanitaires, mais non spécifiquement féministes.
Lors de sa grande rencontre annuelle le 9 mai, le W7 a fixé deux priorités aux chefs d’Etat du groupe des sept pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Italie et Japon), avant le sommet qui se tiendra à Biarritz du 25 au 27 août. :
- l’augmentation des ressources financières dédiées aux associations féministes au niveau local, national et international. La France a fait un premier pas avec l’annonce de la création d’un fonds de 120 millions d’euros pour les associations féministes dans les pays du Sud (mais pas pour les projets en France). .
- et la participation des femmes aux décisions politiques de leur pays et des instances internationales comme le G7.
Les associations françaises Equipop et CARE France qui pilotaient le sommet ont demandé au gouvernement français d’allouer un fonds de 120 millions d’euros aux associations féministes, en particulier aux organisations locales des pays du Sud. Le gouvernement a accepté d’octroyer cette somme, mais demande qu’elle transite par l’Agence française de développement (AFD). « Nous saluons l’attribution de ce montant, mais il demande un accompagnement spécifique. Or, l’AFD n’a pas le niveau de technicité pour s’assurer que les fonds parviennent aux associations en bout de chaîne », regrette Nicolas Rainaud, responsable plaidoyer France et international d’Equipop. Le Monde 10 mai
L’autre enjeu majeur du W7 est la participation des femmes au sein des instances de décisions dans le monde. Celle-ci doit tenir compte de la diversité des femmes. « Les associations féministes ne sont pas conviées autour de la table lors des discussions du G7, dénonce Mme Idrissa Bah. Nous ne savons pas ce qui se passe dans notre dos.
Quatre autres thématiques ont guidé les recommandations élaborées par le W7 : le développement et la mise en œuvre des politiques nationales et une politique étrangère féministes, l’émancipation des adolescentes et des femmes en matière de santé, d’éducation et de lutte contre les violences, l’autonomisation économique des femmes et le suivi de l’ensemble des engagements du G7 relatifs à l’égalité de genre.
L’accent a également été mis sur les pays en développement, en particulier d’Afrique, où les violences sexistes et sexuelles sont particulièrement nombreuses.
Marlène Schiappa, la secrétaire d’Etat française chargée de l’égalité entre les sexes a proposé en août à Biarritz aux dirigeants du G7 un bouquet législatif des meilleures lois existantes dans le monde sur l’égalité femmes-hommes. Elle s’est appuyé notamment pour cela sur les recommandations du Conseil consultatif, créé il y a un an au Canada lorsque celui-ci présidait le G7, et constitué d’une trentaine d’expert.es et de personnalités de la société civile internationale. Les chefs d’Etat du G7 devaient s’engager à adopter au moins une de ces mesures.
Invité à se rendre au W7, Emmanuel Macron était le grand absent du sommet.
Marlène Schiappa présidait le 10 mai la seconde réunion des ministres du G7 pour l’égalité femmes-hommes à Paris et à Bondy. Elle a accueilli ses homologues du G7 ainsi que les représentants de six pays : l’Argentine, le Burkina Faso, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Rwanda et la Tunisie.
Mais le W7 n'a pu s'exprimer lors de la réunion du G7 Finances à Chantilly les 17 et 18 juillet, malgré l'objectif de rendre le capitalisme plus juste et plus durable.
Ce G7 a également pour objectif d’associer d’autres pays hors G7. Cette année, plusieurs états de l’Afrique de l’Ouest sont concernés.